andata.ritorno  laboratoire d'art contemporain

René Furrer. L'artiste dans une de ses structures rondes, en pleine campagne. Elle présente au public deux de ses panoramas pour la première fois. (DR)

Le métier, une base

Pour notre interlocutrice, un tel métier reste d'ailleurs la base indispensable. «J'ai choisi des médias qui exigent tous une formation. Je trace des lignes au crayon. Je peins à l'huile. Je fais de l'aquarelle. Je pratique la gravure.» Cela ne signifie pas, comme ici, une fidélité permanente au motif. «Quand je travaille une toile, je me sens plus libre. Je deviens plus abstraite.»

Y aura-t-il d'autres rouleaux ? Certainement! Le rêve de Renée Furrer est maintenant de dessiner Ge­nève à 360 degrés du haut de l'ex-BIT. «Jusqu'à présent, je n'ai pas eu l'autorisation voulue, mais je ne désespère pas.»

PRATIQUE

«René Furrer, dessins célestes», Andta Ritorno, 37, rue du Stand. Du 17 janvier au 21 février. Tél. 022 329 60 69, site www.andataritomolab.ch Ouvert du mercredi au samedi de 14 h à 18 h. Vidéo de René Wiedmer.

 

 

 

JEUD115 JANVIER 2009, WEEK-END

   TRIBUNE DE GENÈVE

«Vous êtes Ici à 5000 mètres d'altitude», explique Renée Furrer. L'air ne risque cependant pas de manquer. La Genevoise expose dès samedi dans une atmosphère bouddhique ses Dessins célestes à Andata Ritorno, rue du Stand. Renée Furrer, vous avez peut-être vu ses peintures chez Krisal, à Carouge. C'est en revanche la première fois qu'elle présente, à l'intérieur de structures rondes, ses panoramas dessinés de dix mètres de long. «J'avais l'impression que ce travail poétique, exécuté sur place au Laddakh, n'intéressait que moi.»

Une terrienne

Installée à Satigny, notre interlocutrice se définit comme terrienne. «Je suis née de plusieurs générations de vignerons.» Elle a cependant le goût des sommets. La Suisse d'abord. Le reste du monde après. «La montagne appelle la montagne. J'aime la sensation de se trouver en haut»

Renée Furrer s'est ainsi prise de passion pour l'Hi­malaya. «Cela fait vingt ans que je sillonne le Toit du Monde avec des amis. Depuis cinq ans, c'est moi qui guide des groupes.» On peut y déceler l'influence d'Ella Maillait, pour laquelle l'artiste éprouve une grande admiration, «même si nous sommes d'une toute autre génération».

Par terre, sur place

II y a quelques années déjà que Renée Furrer se déplace avec ses rouleaux de papier. Pas qu'au Lad-dakh, d'ailleurs! Elle en a aussi tracé en Bretagne au Japon ou à Chamonix. «Je travaille sur place par terre. Au fusain.»

Pour l'artiste, il s'agit d'un bond en arrière, pour mieux sauter peut-être en avant ensuite. «J'ai commencé jeune des études d'architecture. A cette époque, les lignes se traçaient à la main. J'en ai gardé un goût  profond  du  métier artisanal.

ROULEAUX

La Genevoise expose ses panoramas à Andata Ritorno.

 

ÉTIENNE DUMONT

Renée Furrer

dessine sur le Toit du Monde

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