andata . ritorno laboratoire
d'art contemporain
Pierre
Ferrarini
«
dessin cinématique »
164
plans / 15.03.2007
Une ville, la nuit
DESSINS. Pierre Ferrarini présente
son journal.
Laurence Chauvy
Mardi 20 mars 2007
Rubrique: Culture
Le journal de dessins de Pierre
Ferrarini est un travail de longue haleine, la «rétrospective» d'un labeur au
jour le jour. 164 plans, autant de dessins réalisés au crayon puis à l'encre de
Chine. Ils se présentent comme l'association de menues formes qui communiquent
entre elles, créent un réseau, une ville illuminée, la nuit, une cartographie,
un firmament avec ses étoiles, une étole, un tissu. Ces dessins ont été repris
à l'ordinateur, scannés, assemblés et reproduits sur un papier toilé, à son
tour tendu sur un châssis. De quoi constituer un tableau, dans les règles de
l'art, plusieurs tableaux, qui couvrent les parois de la galerie à la façon
d'un vêtement satiné.
En effet, les motifs donnent une impression de douceur, de brillance; bien
qu'on perçoive, à l'œil nu, la tension de la toile, on a envie de caresser
cette surface qui apparaît moelleuse. C'est que d'un panneau au suivant,
l'artiste reprend ses dessins, en ajoute un, au coin à gauche, de manière à repousser
la lecture sur la droite. Comme un livre, qu'on serait amené à poursuivre, dans
un processus évolutif. Le plus étonnant, peut-être, c'est la manière dont les
pages se voient accolées les unes aux autres, sans frontière rigide, sans
heurt. Cela est dû au jeu des noirs et des blancs, aux caractères de cette
drôle d'écriture.
Par le biais de cette série «cinématique», Pierre Ferrarini offre une superbe
illustration de la manière dont on crée une image, ou un livre, au moyen de
fragments cousus les uns aux autres, tellement bien cousus que la couture ne se
voit pas, ou qu'elle se voit à peine: on s'émerveille alors devant la finesse
du point et le caractère minimal de l'intervention.
Pierre Ferrarini, dessin cinématique.
Galerie andata.ritorno (rue du Stand
37, Genève, tél. 022/329 60 69).
Me-sa 14-18h. Jusqu'au 7 avril.
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Jeudi 22
mars 2007
WEEKEND
Tribune de Genève
Pierre
Ferrarini aligne son dessin cinématique
PAR ETIENNE
DUMONT
C’est pas
tout simple, mais on peut se contenter d’admirer le résultat. Pierre Ferrarini
présente chez Andata Ritorno son Dessin cinématique. Il s’agit de
grandes toiles recouvertes d’une sorte de tricot noir. Appliqués au jeu
d’encre, des montages électroniques de croquis exécutés sur de petites cartes à
fiches donnent en effet une impression de mailles.
« Tout a commencé il y a une dizaine d’années lors d’un voyage sac à
dos », explique l’intéressé, qui fut un jour architecte. Pour faire
quelque chose de ses dix doigts, Pierre avait donc emmené des cartes. Il a
crayonné. Quelques années plus tard, il en arrivait à la première exposition d’une
série qui ne semble pas devoir connaître de fin. « Il y a bien sûr des
moments où j’ai l’impression d’y perdre ma vie. Alors je fais autre chose. Mais
je reviens toujours à mon dessin cinématique. Il s’agit au fond d’un travail
d’écriture. »
Dire que Pierre Ferrarini avance au fil de la plume serait pourtant erroné.
Chaque tableau voit l’introduction d’un nouvel élément, en bas à gauche, et par
conséquent la disparition d’un autre, en bas à droite. « Il y a en tout
144 éléments. Pour en arriver à une toile totalement renouvelée, il me faudrait
donc 144 tableaux, soit
Il n’y en a
pas tout à fait autant, rue du Stand. Mais tant pis…
Pierre
Ferrarini
images
* dossier de presse
* P.Ferrarini / Fondation Salomon
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