andata.ritorno  laboratoire d'art contemporain



Heinrich Richard Reimann

Colors in horizontal lines

Vernissage jeudi 15 avril 2021 à 18h
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Nuit des Bains jeudi 6 mai 2021 de 18h à 21h *

Exposition du 15 avril au 15 mai 2021
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du mercredi au samedi de 14h à 18h ou sur rendez-vous (+41 78 882 84 39)

*dans le respect des normes sanitaires en vigueur


Reimann_2021
Heinrich Richard Reimann, Spaniakos, Crète 05.07.2019, aquarelle s/ papier d'Arches, 38x28 cm



Texte par Joseph Charles Farine


Heinrich Richard Reimann
Poète linéaire


« La peinture linéaire pure me rendait fou. »
Antonin Artaud, Van Gogh, le suicidé de la société

« Van Dongen a la peinture dans la peau. Quand je cause avec lui et que je le regarde, je me figure toujours que ses cellules sont pleines de couleurs, du jaune, du rouge ou du bleu dans leurs canaux. »
Arthur Cravan


Il en est de l’œuvre picturale de Heinrich Richard Reimann comme d’une invitation baudelairienne au voyage, en nous donnant à voir des itinérances chromatiques inspirées et marquées du sceau de ses imprégnations sensibles des lieux qu’il a visités et voyagés, le Japon, l’Espagne, la Grèce, l’helvétique Valais. On pourrait dire à son propos, comme on parle d’écrivains voyageurs, qu’il est un peintre voyageur. Ses aquarelles ruissellent dans une parfaite maîtrise picturale, des émotions, des sensations connues, vécues, ressenties dans ce voyage au pays des topiques dont il nous renvoie en parfait abstrait, son imagerie toute de finesse, de délicatesse qui n’est peut-être autre chose que cette fameuse « délectation de la peinture » dont parlait Nicolas Poussin.La musique est proche aussi, le rythme, la cadence, l’obsession de la linéarité horizontale, comme de sublimes gammes. Le travail de la ligne, précise, exacte, aboutissant à un résultat dont la méditativité n’est pas absente.

Heinrich Richard Reimann peint dans la volonté de donner à voir et sentir comme un plus de réalité, paradoxe de l’abstraction, des territoires inconnus, des paysages imaginaires où parfois ressurgit comme le souvenir de quelques couchers de soleil inconnus.  A moins que ce ne soit « l’aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes » dont parlait Rimbaud.

Combien de soirs couchants ai-je admirés depuis l’enfance, sans jamais m’en lasser ? Le plaisir rétinien procuré par l’aquarellisme de Reimann est du même ordre de raffinement visuel. Voir le ciel encore et encore,  tantôt d’indigo, tantôt de violacé, tantôt de vert printanier, tantôt de bleu azuré, tantôt de jaune ensoleillé, qui me reviennent face à ces œuvres sur délicats supports faits de japonaiseries. La peinture comme l’amour sera toujours à réinventer pour embellir et rire de plaisir face à la beauté de la vie et même des songes.

Merci Richard pour ce bonheur que tu sais donner à nos yeux et merci à toi d’exister. Comme le disait si bien Léo Ferré à propos des oiseaux du bonheur « nous resterons donc quelques abstraits de préférence » et face à l’éternité, Rimbaud encore « Elle est retrouvée. Quoi ? — L'Éternité. C'est la mer allée. Avec le soleil. » et en peinture de préférence pour mieux vibrer.

Genève, 13 juin 2018

 

Vues de l'exposition


Vue partielle grande salle


Vue partielle grande salle


Vue partielle grande salle


Vue partielle grande salle


Vue partielle grande salle


Vue partielle grande salle


Vue partielle petite salle


Vue partielle petite salle


Vue partielle petite salle


Vue partielle petite salle



Spaniakos (No5), 2019, aquarelle s/papier, d'Arches, 38x28 cm



Spaniakos (No7), 2019, aquarelle s/papier, d'Arches, 38x28 cm


Spaniakos (No8), 2019, aquarelle s/papier, d'Arches, 38x28 cm


Spaniakos (No18), 2019, aquarelle s/papier, d'Arches, 38x28 cm

 

 

 



Avec le soutien du Département de la culture de la Ville de Genève

 

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