andata.ritorno  laboratoire d'art contemporain



Lamé


Déshabiller l'âme

Vernissage jeudi 8 octobre 2020 dès 18h

Exposition du 8 octobre au 7 novembre 2020
du mercredi au samedi de 14h à 18h

Portes ouvertes lors du week end GENEVE.ART le samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre de 11h à 18h
Lecture poétique de David Valère le samedi 31 octobre à 17h

LAME_FERRE


A propos de l’exposition : Lamé « Déshabiller l’âme »
Tenir parole en peinture

La poésie peut-elle se peindre ? Elle qui est évocation par les lettres des images, sans cesse et en leur absence. Elle ne cesse de les produire et de les transfigurer. Il faut une certaine impudeur pour rechercher les traits de ses auteurs. L’arcade d’une paupière, un détour sur les lèvres, une mèche de cheveux. Qui a lu Artaud ne peut oublier derrière le souffle des mots la magnificence de ses portraits jeunes et les constantes souffrances qui ont pavé sa vie dans ce visage livré aux ravages de la peau et des os.
Baudelaire se méfiait de l’usage photographique, cela ne l’a pas empêché de poser pour Nadar principalement, avec cette bouche fermée comme un étau sur les nerfs. Il en reste ces clichés fixant l’objectif avec insistance afin de scruter déjà ceux qui les regarderaient par-delà les siècles à venir : « Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère. »
Il y a de la déchirure dans les yeux fusillants de Maïakovski avec des étincelles de colère et d’insolence prophétique en prévoyance des lendemains qui tuent.
L’artiste Lamé s’est imprégnée également de la violence consumée du verbe de Léo Ferré retranscrite ici jusqu’à des coups de couteau frappés à même le tableau.
Ailleurs c’est le regard songeur et énigmatique de Federico Garcia Lorca qui pointe plus loin que l’aube d’une Espagne crucifiée. Un ciel paisible en conscience des orages à venir. Le goût de la fête précédent l’univers du drame.

La poésie n’est pas qu’une affaire d’images.
La poésie n’est pas une recherche d’ornements.
La poésie n’est pas une entreprise formaliste.
La poésie ne coule pas de source, elle cherche le secret du temps dans chaque trace d’espérance conquise.
La poésie s’apparente à la recherche d’exactitude d’une lame quand celle-ci nous fait entrevoir l’ouverture au réel avec plus d’intensité et que la blessure se taille la part la plus incisive de la tendresse en transcendance du « théâtre de la cruauté ».

Joseph-Charles Farine
5 octobre 2020



Vues de l'exposition

Lame_vue
Charles Baudelaire, 2020, huile et acryl sur toile, 140x120cm , Serge Gainsbourg, 2020, huile et acryl sur toile, 140x120cm, Vladimir Maïakovski, 2020, huile et acryl sur toile, 120x140cm, Léo Ferré, 2020, huile et acryl sur toile, 140x120cm

Lame_2020
Vladimir Maïakovski, 2020, huile et acryl sur toile, 120x140cm, Léo Ferré, 2020, huile et acryl sur toile, 140x120cm, (photo : Siripoj Chamroenvidhya)

D_Valere
David Valère, lecture poétique, samedi 31 octobre 2021

Revue de presse
Etienne Dumont, "Andata.ritorno s'offre à Genève un moment de poésie avec des portraits signés Lamé", in Bilan, 06.11.2020







Avec le soutien du Département de la culture de la Ville de Genève



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